Intervention de Gérard Sebaoun

Réunion du 3 juin 2015 à 9h30
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGérard Sebaoun :

Le rapport met en évidence les inégalités tant territoriales que sociales d'accès aux soins, notamment aux urgences.

En effet, la liberté totale donnée à nos concitoyens d'appeler les urgences n'est pas sans poser de problèmes dans les zones urbaines et péri-urbaines, où interviennent des organismes tels que SOS Médecins : le manque de régulation réelle aboutit à une surconsommation incontestable des interventions.

Un chapitre du rapport est consacré aux détenus qui devraient bénéficier du droit commun. Or vous notez que le taux d'extraction dans les petits établissements peut atteindre 40 %, ce qui entraîne des coûts considérables et désorganise l'administration pénitentiaire. En fonction de la volonté contractuelle des directeurs des établissements pénitentiaires, l'accès aux urgences, voire aux soins quotidiens, est très différent d'une maison d'arrêt ou d'un centre de détention à l'autre, ce qui nous met en difficulté par rapport aux règles européennes.

Vous avez parfaitement raison d'insister sur la nécessité de déléguer des tâches. Vous citez l'exemple de l'expérimentation Action de santé libérale en équipe (ASALEE) en cours dans la région Poitou-Charentes. Le cursus doit être revu.

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