Intervention de Jean-Claude Guibal

Réunion du 20 mai 2015 à 9h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Claude Guibal :

Je m'associe à tous les éloges qui ont été faits sur ce rapport synthétique et éclairant. L'important c'est l'après-guerre, la sortie de l'intervention, la pérennisation de la solution. Au coeur du sujet figure ce qui fait le titre de la mission : engagement et diplomatie. Clausewitz disait que la guerre est la continuation de la politique par d'autres moyens. Dans la période actuelle, on a l'impression que les objectifs militaires des interventions sont atteints, mais qu'aussi bien avant l'intervention et après l'intervention, ce qui relève de la diplomatie plus traditionnelle est plus défaillant. Souvent les interventions ont lieu dans des pays où l'on n'a pas identifié des évolutions pourtant prévisibles et où ensuite la diplomatie ne relaie pas l'intervention, au point que les forces présentes sont perçues comme des forces d'occupation.

Vos cinq principes d'intervention sont clairs et il serait intéressant de débattre sur chacun de ces aspects lorsqu'un engagement est envisagé. Cependant, je me demande si le nombre de facteurs susceptibles de jouer n'est pas trop important pour qu'on puisse prévoir les conditions de la crise et les solutions de sortie.

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