Intervention de Herlind Gundelach

Réunion du 2 juin 2015 à 16h45
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Herlind Gundelach, traduction :

Je vous remercie à mon tour de nous avoir donné l'occasion d'assister à la séance de questions au Gouvernement. Si elle était calme aujourd'hui, elle est vraiment toujours très paisible chez nous ! Le président du Bundestag a d'ailleurs engagé une réflexion pour savoir comment la rendre plus vivante. Après ce que nous avons vu aujourd'hui, nous nous engagerons également en faveur de débats plus vifs au parlement allemand.

Permettez-moi deux autres remarques préliminaires. J'observe que votre commission est très nombreuse, avec 71 membres, alors qu'elle est chez nous l'une des plus petites. Sans doute cela tient-il au fait que la souveraineté des Länder dans le domaine culturel est l'un des acquis les plus importants de notre fédéralisme. Cela ne facilite pas notre travail, car nous devons toujours dépasser ces frontières de compétence. De même, l'État fédéral n'a pas de compétence en matière scolaire, alors que ces questions sont débattues dans votre commission. Tout au plus l'État fédéral a-t-il pu récemment obtenir une meilleure coopération dans le domaine de la recherche et de la science, en s'appuyant sur le soutien financier qu'il apporte aux Länder pour qu'ils assurent ces missions.

Quant à la convention UNESCO sur la diversité culturelle, son application se décline en Allemagne à trois niveaux : le niveau fédéral, pour lequel un rapport intermédiaire a été publié, comme l'a rappelé notre président de commission ; le niveau des Länder ; le niveau des communes, enfin, qui mettent en oeuvre une part importante de la politique culturelle.

Le comité du patrimoine mondial de l'UNESCO se réunira à la fin du mois à Bonn. Moi qui viens de Hambourg, je nourris l'espoir que notre récente demande d'inscription y soit prise en compte. Mais j'évoque surtout cette réunion parce je tiens de la présidente de ce comité, qui est Allemande, qu'une résolution commune née des attentats contre des biens culturels à Palmyre est aussi à l'ordre du jour. Elle appellerait à ériger ce type d'attentats en crime de guerre, car on ne peut se contenter de les déplorer. Lutter contre ce genre d'exactions et les empêcher demeure malheureusement une affaire très difficile.

Je remarque que vous êtes également compétents en matière de médias et de politique culturelle extérieure. Au Bundestag, une sous-commission de la commission des affaires étrangères suit ce dernier sujet. Ma collègue Elisabeth Motschmann en fait partie. Mais en matière de médias, comment traitez-vous de la question de la numérisation et du patrimoine numérique ? Adoptez-vous des normes en ce domaine ? Que pensez-vous des réflexions en cours au sein de la Commission européenne ? Votre expérience nous intéresse au plus haut point.

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