Il me semble que c'est une bonne idée d'échanger régulièrement entre nos deux commissions, par-dessus la frontière, et je suis très heureux que nous puissions répondre aujourd'hui à votre visite à Berlin au mois de décembre. La convention UNESCO nous fournit un sujet évident de discussion. Nos positions communes peuvent jouer un rôle important pour poser un juste questionnement et tracer des perspectives.
Au sein de mon groupe politique, le SPD, je suis chargé du suivi de la politique de soutien à l'industrie cinématographique. Par-delà les difficultés inhérentes au PTCI, il devient parfois difficile de distinguer initiative privée et soutien public. Aussi toutes les parties prenantes – producteurs, spectateurs, distributeurs – doivent-elles assumer leur part de responsabilités dans le développement de la culture. Et chaque pays doit recourir à ses propres standards pour définir la qualité attendue, en s'appuyant sur la société civile.
Un nouveau cadre législatif pour le soutien au cinéma doit être bientôt défini en Allemagne, dont le but est d'améliorer la qualité de la production. La numérisation et la constitution d'archives seront également concernées, car, sans conservation du passé, il ne saurait y avoir d'avenir. En ce domaine, si je compare notre situation avec celle qui prévaut en France, j'ai le sentiment que nous avons un pas de géant à accomplir. Ce faisant, nous ne défendons pas seulement à mes yeux nos propres intérêts, mais des intérêts européens. Car les règles relatives à la numérisation, à la conservation au maintien du patrimoine cinématographique sont à établir au niveau de l'Union.