Pour en revenir au cumul des mandats dans le temps, doit-on considérer les fonctions électives comme un métier ou plutôt comme une mission ? Ne serait-il pas judicieux de faire en sorte que tout élu exerce un métier parallèlement à l'exercice de son mandat ? Il est vrai que deux mandats, c'est peu. Mais sept ou huit mandats comme Jacques Chaban-Delmas à Bordeaux, c'est peut-être trop. En combinant le cumul des mandats dans l'espace avec la décentralisation, on recrée de nouvelles féodalités locales. Pour juguler ce phénomène, il semble nécessaire de conjuguer la limitation du cumul des mandats dans l'espace avec une limitation dans le temps de l'exercice d'un même mandat. Cela n'empêchera nullement un député ayant atteint la limite de cumul de son mandat de devenir maire par la suite. Et cela conduira naturellement à plus de représentativité ou de diversité dans les assemblées élues.