L'exemple des États-Unis me paraît fort intéressant. Ce pays a été capable d'élire à sa tête un homme noir, ou plutôt métis, et je me souviens de l'engouement et de l'espérance que suscita son élection, incarnation même du rêve américain. Et voilà qu'aujourd'hui, le parti démocrate présente comme candidat tout à fait sérieux une femme, Hillary Clinton, qui pourrait très bien devenir présidente des États-Unis. Vous dites que, bien que ce pays ait inventé l'affirmative action, il n'a jamais été question de l'y appliquer en matière politique, les Américains veillant plutôt à vérifier si le découpage des circonscriptions contrevient ou non au principe d'égalité. Au regard de quels critères parvient-on à le mesurer ? Comment ce pays a-t-il pu aboutir au résultat que je viens de mentionner, au moment même où les citoyens français considèrent leurs représentants comme déconnectés d'eux ?