Intervention de Marie-Christine Blandin

Réunion du 20 mai 2015 à 17h00
Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques

Marie-Christine Blandin, sénatrice, vice-présidence :

Sur ce dernier point, une application est utilisée par l'armée française en Guyane, avec une liste de dix symptômes, pour ne pas retomber sur des diagnostics classiques de dysenterie ou de paludisme, c'est-à-dire de maladies connues. Elle fait apparaître un nouveau faisceau convergent de symptômes synchrones, qui déterminent une nouvelle pathologie.

Sur le traitement du big data, aux États-Unis, avant la création du système de santé de base, seules existaient les mutuelles choisies par l'employeur. Nous nous en rapprochons d'ailleurs, dans une certaine mesure. Dans ce système, tout est sous contrôle : le médecin, le pharmacien, la prescription de médicaments et la livraison de ces médicaments par porteur ; aucune place n'est laissée à l'intimité de la personne. En revanche, les énormes ordinateurs de ces mutuelles traitent « bêtement » les données qu'ils hébergent. Ils ont ainsi fait apparaître, trois ans avant nous, le lien entre Médiator et hypertension pulmonaire, ce qui a permis de retirer le médicament du marché. Comment pourrait-on disposer simultanément de l'avantage du traitement des données et l'avantage de la protection de l'intimité et de l'anonymat des données ?

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