Si nous siégeons ici, c’est pour faire en sorte que la loi soit respectée par tout le monde. Or nous demandons aux communes de respecter la loi, mais nous nous trouvons confrontés à des gens du voyage qui ne la respectent pas – « deux poids, deux mesures », encore une fois ! Les occupations illicites créent des tensions très importantes et entraînent des frais épouvantables pour les communes auxquelles l’État enjoint d’accueillir ces personnes, au besoin de façon illicite. On assiste de ce fait à des situations qui, si elles n’étaient pas tragiques en raison de cette injustice, seraient cocasses : on doit négocier leur départ, et ce sont eux qui en fixent la date – c’est formidable !
À Marseille, nous subissons une occupation illicite à côté de l’aire dédiée de Saint-Menet. À chaque passage, c’est la préfecture et la police qui font la circulation. Une fois l’occupation illégale constatée, on négocie et ils nous disent qu’ils partent dans quinze jours, puis dans trois semaines, dans un mois – c’est n’importe quoi ! Quel citoyen français, quand il gare sa voiture là il ne faut pas, oserait répondre à la police qu’il revient dans deux heures, après ses courses et demander qu’on ne dresse pas de PV d’ici là ? Et quand on voit l’état dans lequel les locaux sont laissés, c’est absolument abominable !