Il est identique à celui que vient de défendre M. Accoyer : je ne reviendrai donc pas sur son exposé sommaire.
Il me semble totalement absurde de penser que les préfets et les forces de police ne peuvent pas voir arriver des cohortes de parfois 50, 100 ou 200 caravanes. Non seulement les services de l’État les voient arriver, car un certain nombre de gens du voyage préviennent parfois la préfecture, comme le disait notre collègue Julien Aubert, mais encore, quand ils ne les voient pas arriver, les forces de l’ordre sont bien obligées de faire la circulation, compte tenu du nombre de caravanes concernées. Ce sont donc les services de l’État qui installent, en quelque sorte, les gens du voyage sur des terrains qui seront occupés illégalement, comme je l’ai vu à Saint-Menet : on ne peut donc pas dire qu’ils ne pouvaient pas les voir ! Nous sommes dans une situation absolument absurde : ce sont la préfecture et les forces de police qui consacrent l’illégalité.
Quant aux évacuations, elles sont à la carte. Comme on n’applique pas la loi, on va négocier : les gens du voyage annoncent qu’ils resteront quinze jours ou trois semaines, car ils doivent voir untel ou faire telle ou telle chose, et qu’ils s’en iront à la date qu’ils ont eux-mêmes choisie. Là encore, nous sommes dans une situation absolument absurde. Aujourd’hui, l’administration a les moyens de savoir ce que chacun fait, compte tenu notamment de toutes les caméras de vidéoprotection qui ont été installées et dont les aires d’autoroutes sont largement équipées : elle est donc parfaitement capable de voir arriver les gens du voyage.
De grâce, monsieur le rapporteur, madame la ministre, ne soyez pas sectaires et acceptez nos propositions, qui visent à éviter que l’illégalité soit consacrée par la loi, comme c’est le cas aujourd’hui. Acceptez les amendements qui nous permettent d’agir de façon concertée. Si vous votez ces amendements, je suis, comme mes collègues, tout à fait disposée à les retravailler dans le cadre de la navette.