Monsieur le député, vous rappelez avec raison la crise que traverse aujourd’hui la filière nucléaire française. Cette crise est largement le fruit d’erreurs stratégiques et industrielles passées et de la transformation en profondeur du marché nucléaire mondial.
La décision qui a été annoncée le 3 juin dernier n’a rien d’un meccano industriel, ni d’un meccano actionnarial. Il s’agit de refonder la filière nucléaire pour ne pas reproduire les errements du passé et lui redonner une cohérence. Dans cet objectif, durant le mois qui vient, le Gouvernement s’emploiera à définir, avec ces deux acteurs que sont EDF et Areva et en liaison avec le CEA, un accord industriel et commercial qui permette de mieux organiser la filière et de régler les problèmes commerciaux existant entre les deux entreprises, dans la perspective d’un adossement à EDF de la filière réacteurs, qui a vocation à être détenue majoritairement par l’électricien. L’ingénierie, quant à elle, sera reprise par une société conjointe majoritairement détenue par EDF. Voilà la conception qui a été retenue afin de préserver l’ensemble des compétences et des savoir-faire et de garantir le plus haut niveau de sûreté sur tous les sites.
Dans ce contexte, Areva TA, dont vous avez rappelé l’importance dans le domaine de la propulsion nucléaire et dans la composante océanique de la dissuasion nucléaire sera maintenue dans son intégrité pleine et entière.