Intervention de Najat Vallaud-Belkacem

Séance en hémicycle du 10 juin 2015 à 15h00
Questions au gouvernement — Décrochage scolaire

Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche :

Monsieur le député, je suis sincèrement ravie de vous entendre faire référence à ce rapport de l’UNICEF, qui pointe avec beaucoup de justesse la terrible réalité de la pauvreté des enfants dans notre pays. Il rappelle qu’un enfant sur cinq est concerné. Je déplore une chose : que ces enfants en situation de pauvreté soient si absents de nos débats publics au sujet de l’école. C’est comme si nous nous étions habitués, petit à petit, à leur sort, comme nous nous étions habitués à un système scolaire inégalitaire.

1 commentaire :

Le 11/06/2015 à 09:17, laïc a dit :

Avatar par défaut

Mme la ministre se trompe de sujet : le problème n'est pas la pauvreté des enfants, mais l'absence de temps que leur consacre l'éducation nationale. Les professeurs des écoles ont un temps libre incroyable, c'est d'ailleurs le sujet de mon précédent commentaire, ce temps libre devrait être réemployé en soutien scolaire auprès de tous les enfants en difficulté, que ceux-ci soient issus de familles pauvres ou non, car à entendre mme la ministre, seuls les enfants de famille pauvres seraient en situation d'échec scolaire, ce qui est une vision de la société et de l'homme fortement discriminante et très désobligeante pour les pauvres, comme si les gens qui n'ont pas d'argent seraient condamnés à réfléchir et à apprendre plus lentement que les gens riches... De nombreux écrivains, politiques ou scientifiques ont vécu dans la misère avant de réussir : Alphonse Daudet, Knut Hamsun, Michael Faraday, Abraham Lincoln étaient issus de familles pauvres et ils réussirent néanmoins de par leurs capacités personnelles : la misère ne mène donc pas systématiquement à la bêtise ou l'ignorance. S'il y a problème, c'est bien dû au désengagement des professeurs des écoles, qui préfèrent conserver leur temps libre plutôt que d'aider des élèves qui ont besoin que l'on s'occupe davantage d'eux pendant les vacances, quelles que soient les ressources financières de leur famille.

Vous trouvez ce commentaire constructif : non neutre oui

Inscription
ou
Connexion