Nous suivons avec beaucoup d'attention le conflit qui vous oppose à l'intersyndicale. Ce plan de suppressions d'emplois n'est pas le premier. Il touche à un secteur stratégique pour la santé publique et pour la compétitivité de notre pays. Vous comprendrez donc que nos exigences soient à la hauteur des performances d'une des plus grandes entreprises du CAC 40.
Mes lectures, vos déclarations et celles des salariés auditionnés ce matin me font penser que le virage des biotechnologies a sans doute été pris trop tard. Comment expliquez-vous cette défaillance d'anticipation ?
Vous avez programmé l'arrêt de la fabrication de certains vaccins. Comment interpréter votre retrait, s'il est avéré, dans un secteur aussi essentiel et universel que celui des vaccins, qui pèserait dès lors à peine plus que la santé animale ?
Comment interpréter votre charge contre les pouvoirs publics, s'agissant des visiteurs médicaux ? Vous feignez d'ignorer la réalité d'un métier que vous connaissez parfaitement, et dont la décroissance des effectifs n'a pas attendu les derniers projets de loi de financement de la sécurité sociale.
Je terminerai par une observation qui pourrait s'appliquer à d'autres groupes. Nos concitoyens sont exaspérés de voir que l'on détruit des emplois tout en maintenant les rémunérations des plus hauts dirigeants à des niveaux « stratosphériques » et en distribuant généreusement les jetons de présence.
Il m'est donc difficile d'accepter sans recul ce que vous avez appelé votre responsabilité sociale.