Intervention de Jean-Luc Moudenc

Réunion du 5 décembre 2012 à 16h00
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Moudenc :

On ne peut manquer d'être frappé par un paradoxe : d'un côté, une société qui se porte bien, qui fait des bénéfices et distribue des dividendes ; de l'autre, des suppressions d'emplois qui se succèdent. Cela mérite une explication.

Y a-t-il, de votre part, un changement de modèle industriel, issu d'un choix assumé ? Il arrive que des groupes industriels passent d'un modèle intégré à un modèle laissant beaucoup plus de place à la sous-traitance. Est-ce ainsi qu'il faut interpréter les choses ? Estimez-vous préférable de vous délester de votre recherche, parce que le modèle économique mondial du secteur vous contraindrait à faire ce choix ? À vous entendre, il semble que le serpent se morde la queue. Vous nous dites que seuls trois nouveaux produits sur dix-huit sont issus de la recherche interne, et qu'aucun médicament significatif n'a été mis au point chez Sanofi depuis dix ans. Est-ce la conséquence ou la cause ? Est-ce parce que votre potentiel de recherche a diminué qu'il produit moins, ou est-ce à partir de ce constat que vous faites des choix nouveaux ? Nous aimerions être éclairés sur ce point.

Il y a déjà eu plusieurs plans visant à améliorer la productivité du groupe. Or, selon les syndicats, aucun bilan stratégique n'a été présenté. Qu'en est-il ?

S'agissant de la méthode, l'intersyndicale s'est prononcée ce matin pour une réunion tripartite entre direction, syndicats et représentants du Gouvernement. Y êtes-vous favorable ? Avez-vous une idée de la position du Gouvernement, madame la présidente ?

Je souhaite enfin vous interroger sur l'avenir du site de R&D de Toulouse. Nous avions compris dans un premier temps qu'il était rayé de la carte. Aujourd'hui, nous sommes dans l'incertitude, alors que l'Oncopôle, adossé à un pôle de compétitivité, et qui répond à une volonté politique forte, est en train de voir le jour. Je le dis car vous avez invoqué l'engagement de l'État et des collectivités locales à travers le pôle de compétitivité et l'institut de recherche technologique (IRT) pour expliquer le choix de Lyon. Ne pensez-vous pas qu'il devrait en être de même à Toulouse ?

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