Pour éviter tout malentendu, je précise d'emblée qu'en disant que les salariés attendent des solutions, je ne parle que de ceux qui sont concernés par le plan de restructuration actuel, et non des collaborateurs de Toulouse, confrontés à une situation différente.
Je commencerai par répondre aux questions portant sur la santé publique et la sécurité des patients. Nous n'avons aucune intention de réduire nos équipes de pharmacovigilance. L'arrêt de la production du vaccin contre la rougeole n'est pas davantage envisagé, et l'atelier en question continue à fonctionner. En revanche, nous avons programmé pour 2017 l'arrêt de certaines autres activités – comme le vaccin contre les oreillons, dont le procédé est obsolète –, ces décisions faisant l'objet de concertations et de discussions avec les autorités de santé nationales et internationales, dont l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Nous sommes un leader dans le domaine du vaccin, et nous assumerons nos responsabilités de chercheurs et de producteurs. Ne créons donc pas d'angoisses inutiles.
Un élément illustre notre sens de la responsabilité : si nous arrêtons certains vaccins en fin de vie, nous renouvelons simultanément notre gamme en investissant par exemple dans le vaccin contre la fièvre jaune, dont nous sommes le seul producteur au monde. Nous avons une mission de santé dans le pays et dans le monde entier, et notre sérieux vis-à-vis de la sécurité des patients est reconnu de tous.
S'agissant de l'agro-alimentaire, on fait également beaucoup de bruit pour pas grand-chose. Le seul contrat commercial que nous ayons avec une entreprise de ce type est celui avec Coca-Cola, et les investissements qu'il représente sont marginaux au regard de ceux que nous faisons dans la recherche.
Les principaux axes de recherche de Sanofi sont l'oncologie, la sclérose en plaques, le diabète, les maladies cardio-vasculaires, les pathologies du vieillissement et les maladies orphelines. L'assertion selon laquelle le niveau de nos investissements dans la recherche aurait diminué est totalement infondée. Ce niveau est resté constant depuis des années ; seul le pourcentage par rapport au chiffre d'affaires a pu fluctuer, suivant la variation de ce dernier à la suite de l'introduction des activités grand public. Au cours des dix dernières années, Sanofi a investi 20 milliards d'euros dans la recherche en France, pour ne mettre au point que quelques médicaments de portée modeste.
Quant aux pertes d'emplois au cours des dernières années, elles sont bien plus faibles que ce qui a été évoqué, ainsi que mon collègue va le préciser.