Intervention de Jacques Alain Bénisti

Réunion du 27 mai 2015 à 9h45
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Alain Bénisti :

Vous nous avez parlé du Climate Finance Day, qui a eu lieu le vendredi 22 mai à Paris. Ce fut l'occasion de faire le point sur les verrous à faire sauter pour que le secteur financier s'engage un peu plus dans la lutte contre le changement climatique. Mais si l'enjeu reste toujours le même, l'ambiance a sensiblement évolué en six ans : tous les acteurs économiques acceptent désormais les conclusions des rapports du GIEC et soutiennent l'objectif un peu plus politique de limiter à deux degrés le réchauffement en cours. Reste que le système bancaire finance l'industrie du charbon – depuis 2005, près de 400 milliards d'euros. La part des trois banques françaises (BNP Paribas, la Société Générale et le Crédit Agricole) avoisine aujourd'hui les 28 milliards d'euros, ce qui place la France au quatrième rang des pays financeurs d'une énergie responsable de 44 % des émissions mondiales de CO2.

Le milieu de la finance commence donc à prendre conscience de son rôle, et surtout à s'engager dans le retrait des projets charbon – enfin ! Mais ces engagements sont-ils concrets, selon vous ? S'agit-il de voeu pieux ?

Par ailleurs, une vingtaine de pays ont converti en contributions leurs promesses de dons au Fonds vert pour le climat. Cela représente 4 milliards de dollars, montant nettement trop faible pour commencer à financer des projets. Comment pensez-vous pouvoir associer davantage les fonds privés ? Pour l'instant, ceux-ci sont quasiment inexistants de ces différents financements.

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