Intervention de Antoine Michon

Réunion du 27 mai 2015 à 9h45
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Antoine Michon, sous-directeur du climat et de l'environnement au MEADI :

J'aborderai deux points sur lesquels plusieurs questions ont été posées.

Premier point : les contributions des États.

À ce stade, quarante pays ont présenté des contributions. Nous espérons que la très grande majorité des pays l'auront fait avant la COP. La France soutient d'ailleurs certains pays en leur apportant une aide d'expertise technique pour qu'ils réalisent ces contributions. Nous pensons qu'entre juin et septembre, nous connaîtrons les contributions des grands pays émergents et de beaucoup de pays en développement d'Afrique et d'Amérique latine.

Ces contributions sont souvent très intéressantes et je vous invite à en prendre connaissance.

De nombreux pays en développement qui se sont industrialisés ou sont dans une période d'industrialisation, tout en étant dans une période de croissance de leurs émissions, adoptent des mesures très importantes, beaucoup plus radicales que dans les pays développés. Ils ont complètement intégré le fait qu'il n'y aura pas de développement pour eux sans prise en compte de l'enjeu climatique.

Regardez aussi celles de pays comme le Gabon ou l'Éthiopie. Ces pays se fixent des objectifs très ambitieux alors qu'ils ont très peu d'émissions. Malgré des besoins de développement énormes, ils font le choix politique d'un développement durable complètement soutenable. Le journal Le Monde d'hier ou d'aujourd'hui a fait paraître sur le sujet un article très significatif sur l'Ethiopie.

Deuxième point : le Fonds vert pour le climat.

Quelques clarifications s'imposent. On confond en effet souvent le Fonds vert avec les 100 milliards – qui ont d'ailleurs été adoptés en même temps.

Les 100 milliards, c'est un engagement politique intrinsèque au fonctionnement de la négociation. C'est un engagement pris par les pays développés – en raison de leur responsabilité historique dans les phénomènes climatiques – d'apporter un soutien aux pays du Sud. Il s'agit plus précisément de 100 milliards annuels en 2020, de source publique et privée – sans que l'on sache encore quelle sera la part de l'une et de l'autre source.

Le Fonds vert, c'est 10 milliards de capitalisation initiale – une capitalisation pour quatre ans, à laquelle nous nous sommes engagés l'année dernière. Cela représente à peu près 2,5 milliards de décaissement annuel.

Dans les quatre années qui viennent, la contribution du Fonds vert aux 100 milliards atteindra donc à peu près 2,5 milliards par an.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion