Ce rapport m'agrée car il définit les moyens à mettre en oeuvre pour lutter contre le djihadisme et ses acteurs. Il recense avec acuité les syndromes actuels et les moyens d'y faire face.
Je voterai pour l'adoption de cet excellent rapport et j'aimerais que l'on puisse conduire ultérieurement une analyse ethnologique, historique et diplomatique plus approfondie de la situation au Moyen-Orient. Je suis d'accord avec M. Malek Boutih lorsqu'il dit que nous assistons à l'effondrement d'États que nous avons mis en place au lendemain de la Première guerre mondiale. Or la diplomatie française n'a pas pris en compte ce bouleversement et a maintenu ses analyses antérieures, d'où l'impression de flottement et d'inefficacité qu'elle renvoie.
L'étude du choc – réel ou imaginaire – des civilisations n'entrait pas dans l'objet de ce rapport qui devait être opérationnel, mais il semble difficile de comprendre les événements actuels au Moyen-Orient sans adopter une approche intégrant la dimension religieuse. Notre souci de laïcité nous tient trop à distance d'une matière qui joue le rôle de carburant dans l'effondrement de ces États.