Intervention de Martine Faure

Réunion du 5 décembre 2012 à 9h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartine Faure :

Merci, messieurs, pour la clarté de vos propos et pour les éclairages précieux que vous nous apportez à la veille de l'examen du projet de loi d'orientation et de programmation portant refondation de l'école de la République. Nous devons nous attaquer à de nombreux problèmes qui n'ont pas été traités – ou l'ont été mal – au cours des années, voire des décennies passées. Le temps de l'enfant en général, le temps scolaire, la formation des enseignants – initiale et continue –, leurs missions, les programmes, les pratiques, les méthodes pédagogiques, les futures écoles supérieures du professorat et de l'éducation, la recherche pédagogique, l'arrivée du numérique sont autant de sujets, parmi bien d'autres encore, qui nous préoccupent et que nous espérons approfondir au cours du débat sur le projet de loi.

La priorité donnée à l'école maternelle et à l'école primaire ne peut que nous réjouir, car c'est un choix cohérent et qui fait consensus. Le gouvernement parle de « refondation » de l'école et, de fait, nous avons à reconstruire le système éducatif de manière à relever les défis d'aujourd'hui et de demain, sans pour autant nier l'engagement et le dévouement de beaucoup d'enseignants ni faire passer par pertes et profits de belles expériences et initiatives qui ont donné de forts bons résultats.

Quoi de plus logique que de commencer le travail par les fondations ? L'enseignement du premier degré joue un rôle fondamental dans la maîtrise de la langue, dans la détection des difficultés, dans la prévention du décrochage scolaire. L'école maternelle, en particulier, est le lieu privilégié des apprentissages de base, ultérieurement développés à l'école primaire. Et c'est précisément sur l'articulation entre ces deux écoles, et entre l'école primaire et le collège, que je souhaite d'abord vous interroger. Comment les enseignants peuvent-ils acquérir une vision d'ensemble du cursus de leurs élèves ?

D'autre part, même si l'essentiel se joue dans la classe, quelle doit être la place de l'école dans son environnement ? Le ministre réclame des efforts aux parents, aux élus, mais qu'en est-il du monde de l'entreprise, dont dépend en partie la disponibilité des parents de jeunes enfants ? Comment mieux articuler le temps scolaire et le temps périscolaire, dans la mesure où le deuxième devrait bénéficier de l'allégement du premier ? Les différents temps éducatifs contribuent en effet à la construction personnelle de l'enfant, à son émancipation, à sa connaissance du monde. Enfin, que pensez-vous de la démarche des contrats éducatifs locaux, qui rassemblent autour de l'école tous les acteurs qui lui veulent du bien ?

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