Je me félicite également de la qualité de cette table ronde. Effectivement, l'école élémentaire ne se porte pas si bien qu'on le croyait encore récemment, mais nous sommes tous d'accord pour y voir le résultat de politiques étalées sur plusieurs décennies.
Autre constat partagé : la scolarisation des enfants de moins de trois ans nécessite une approche plus qualitative. Il ne s'agirait pas tant d'élever le taux de cette scolarisation que de scolariser les enfants qui doivent l'être, en privilégiant les territoires les plus défavorisés.
M. Yves Durand a raison de souligner que c'est au primaire que les difficultés apparaissent. Ne faudrait-il pas en conséquence organiser un repérage précoce de ces difficultés ? À la différence de la France, où l'on brandit facilement l'épouvantail du déterminisme, des pays comme le Canada n'hésitent pas à consacrer les moyens nécessaires à cette détection, ce qui leur permet d'aider dès leur plus jeune âge les enfants concernés.
On a peu parlé de l'évaluation des élèves. Les évaluations en CE1 et CM2 seront-elles remises en cause ?
Les questions d'organisation ont également été peu abordées : n'y aurait-il pas là aussi des pistes de réforme, s'agissant par exemple de la mission et du statut des directeurs d'école, ou de l'autonomie des établissements ?