Trois lignes de force se dégagent de vos exposés. En premier lieu, priorité doit être donnée à l'école élémentaire, dont le rôle est décisif, avec le souci de procurer aux enfants issus de milieux défavorisés de plus grandes chances de réussir leur scolarité. De ce point de vue, l'engagement « plus de maîtres que de classes » semble faire consensus. En deuxième lieu, il faut, nous en sommes également tous d'accord, revoir les rythmes scolaires en sorte qu'il y ait davantage de journées de classe mais moins longues. Enfin, il faut réfléchir à la formation des enseignants, tant initiale que continue. Or, à cet égard, l'intégration dans l'université des futures écoles du professorat et de l'éducation, les ESPE, ne risque-t-elle pas de faire de celles-ci une variable d'ajustement budgétaire à un moment où le budget des universités, désormais autonomes, est particulièrement contraint ? S'agira-t-il de véritables écoles professionnelles, bénéficiant de moyens dédiés et permettant de recruter les futurs enseignants avant tout sur leurs compétences pédagogiques ?
Je m'interroge enfin sur l'avenir des RASED, qui ont perdu 50 % de leurs postes depuis 2007 et qui n'ont pas été évoqués dans le cadre de la concertation préalable au futur projet de loi d'orientation, bien que chacun reconnaisse leur rôle positif. Songe-t-on à faire évoluer leur mission ? Proposerez-vous de rétablir les postes supprimés ?