Le gros de l'armement de l'État islamique est celui qui a été capturé à l'armée irakienne, notamment au moment de la prise du nord de l'Irak – d'énormes stocks de l'armée irakienne provenant en grande partie de fonds américains. Mais l'État islamique s'est également emparé d'armes en Syrie.
La question du remplacement de l'armement lourd se pose en effet. On ne connaît pas, a priori, de filières par lesquelles il pourrait obtenir de l'armement lourd – par exemple des blindés. En revanche, il semble avéré qu'il existe des filières de trafic d'armement léger. Récemment, des missiles anti-char livrés à l'Armée syrienne libre, considérée comme soit disant « modérée », sont passés à Jabhat Al-Nosra, une organisation djihadiste rivale de l'État islamique. Une partie de cet armement peut très bien aboutir entre les mains de l'État islamique. Mais des filières via la Turquie pourraient permettre aussi le passage d'armements.