Il est vrai que l'école ne peut pas tout, monsieur Bigorgne. C'est pourquoi il faut renforcer l'éducation populaire, en allant peut-être un jour jusqu'à en faire un véritable service public, de même qu'il convient de conforter le rôle de la famille en accompagnant la parentalité.
Les RASED ont fait la preuve de leur efficacité et constituent une aide indispensable pour les enfants en difficulté scolaire et, au-delà, pour les équipes pédagogiques et pour les parents. C'est pourquoi les socialistes ont combattu la suppression injustifiée de postes par le gouvernement précédent, suppression qui a eu un impact désastreux dans les quartiers populaires : en quatre ans, ce sont au moins 250 000 élèves qui ont été privés de ce soutien. Je ne peux donc que me réjouir de la décision du ministre d'affecter des emplois nouveaux à ces réseaux. Mais ces recrutements destinés à répondre à l'urgence ne suffiront pas à couvrir l'ensemble des besoins. Y en aura-t-il d'autres ? Quelle place le futur projet de loi accordera-t-il aux RASED ? N'est-il pas l'occasion de professionnaliser et de pérenniser ces réseaux ? Pouvez-vous, monsieur Charbonnier, nous éclairer sur les dispositifs d'aide aux élèves en grande difficulté mis en place dans d'autres pays ?