Il faut poser la question aux autorités turques. À partir du moment où Ankara et le gouvernement turc voient l'État islamique, non pas comme un allié, mais en tout cas comme une carte qu'il est important de maintenir dans le jeu régional contre ses adversaires, pourquoi ne pas laisser passer nuitamment quelques convois de camions, dont les containeurs ont été mal vérifiés par la douane ? Beaucoup de nos alliés ont agi de la même façon par le passé, comme les Pakistanais avec la guérilla afghane radicale ou avec les talibans. Vous le savez, la politique des États de la région est souvent un peu complexe.