Intervention de Luc Belot

Réunion du 5 décembre 2012 à 9h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLuc Belot :

La concertation sur la refondation de l'école a permis aux différents points de vue de se confronter dans un climat serein, ce qui est trop rarement le cas lorsqu'on parle de notre système éducatif. Le fait que le DGESCO vienne de vanter les avantages du recrutement sur profil montre d'ailleurs à quel point cela nous a permis d'avancer, même si on peut regretter que ce ne soit pas au point d'ouvrir le débat sur le statut des directeurs d'école.

Vous n'avez pas abordé la question des devoirs à la maison. Ceux-ci sont pourtant un facteur flagrant d'aggravation des inégalités sociales et culturelles dans la mesure où toutes les familles n'ont pas les moyens d'aider leur enfant.

D'autre part, je préférerais qu'on parle de temps de l'enfant plutôt que de rythmes scolaires, expression qui place l'école au centre de la préoccupation alors qu'aujourd'hui l'enjeu est d'aborder la question de l'éducation de façon globale. De ce point de vue, les projets éducatifs locaux me semblent être les seuls outils permettant de coordonner les politiques de l'État, pour l'enseignement, et des collectivités locales, pour la réussite éducative.

S'agissant enfin des évaluations, je trouve que l'on ne fait pas assez appel à la capacité d'expérimentation des enseignants. Il suffit de voir comment elle s'épanouit sur Internet, sous forme de sites ou de blogs, pour mesurer combien elle reste sous-utilisée.

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