J'ai rencontré des conseillers politiques de M.Marzouki qui m'ont expliqué le caractère très pragmatique de la démarche suivie par leur chef en matière d'islam politique et de djihadisme. M.Marzouki considérait que les djihadistes tunisiens étaient des acteurs incontournables de la vie religieuse et politique, et qu'il ne fallait surtout pas en faire des ennemis. Entre 2011 et 2014, il a donc favorisé leur institutionnalisation afin que celle-ci induise leur déradicalisation.