J'ai une réflexion mais n'ai aucune expérience concrète dans ce domaine. En préliminaire, j'aurais peut-être dû préciser qu'il y a des personnes avec lesquelles nous ne pourrons jamais travailler : les extrémistes. Travaillons avec les autres, qui sont déjà très nombreux.
Certains, des adolescents en crise notamment, reviennent après s'être rendu compte qu'ils se sont fourvoyés, qu'on leur a menti. Quand ils sont incarcérés, il faut éviter de les mettre en contact avec des détenus qui vont alimenter leur extrémisme. Mais il ne s'agit pas non plus de les transformer en délinquants, en les plaçant au milieu de délinquants confirmés. À mon avis, leur réinsertion dans la société passe aussi par l'éducation et un travail sur l'identité, agissant comme des antidotes au bourrage de crâne qu'ils ont subi. Faute d'expérimentation, je n'ai aucune idée du résultat. Mais si nous ne tentons rien, nous sommes voués à l'échec.