Je m'interroge pour ma part sur la coordination du renseignement entre les prisons, les services et la société civile. La culture du renseignement s'est peut-être affaiblie en France, au cours des dernières années. Le renseignement est efficace si la société civile y participe, dans le respect des règles déontologiques qui s'imposent. Il ne faut pas opposer la police et la justice, ni remettre systématiquement en question la CNIL, même si son rôle peut engendrer des lourdeurs. Je suis favorable à l'évolution du renseignement – nous allons en débattre prochainement à la faveur d'un texte de loi – et au renforcement de ses moyens techniques et juridiques.
Il y a quinze jours, je suis allé avec le président Ciotti au Danemark où les policiers mettent en place des programmes de déradicalisation. Lorsqu'un renseignement intéressant leur parvient – de leurs services, des services sociaux ou des services éducatifs –, ils se réunissent et décident de suivre la personne concernée. Qu'en pensez-vous ? Pourrait-on s'inspirer de cette expérience ?