Ils ont effectivement accès à ce fichier, mais ils étaient tous en cellule de crise et également débordés par les demandes, notamment parce que trois services étaient conjointement saisis de cette enquête : la section antiterroriste (SAT), la sous-direction antiterroriste (SDAT) et la DGSI. Ils devaient répondre à de nombreux interlocuteurs tout en ayant à multiplier les comptes rendus à leur hiérarchie.
Dans le suivi des djihadistes, nous n'avons aucun accès au juge des libertés et de la détention (JLD). Nous n'avons pas de nouvelles directes des personnes placées en détention provisoire. J'ai appris la prochaine libération de certains détenus grâce aux écoutes dont fait l'objet la femme de l'un d'entre eux et grâce à la presse. Les liaisons que nous pouvons avoir avec l'administration pénitentiaire sont totalement informelles.