Pour ma part, je voudrais préciser que la CNIL n'est pas notre ennemie, car les services de police représentent l'État et leurs personnels sont démocrates et républicains. Cela ne nous pose aucune difficulté de nous soumettre à un contrôle, mais encore faut-il que le bon sens prévale. Quand nous ne sommes plus en mesure de réaliser certains actes élémentaires qui contribueraient à l'efficacité de l'action de l'État, c'est qu'il y a un problème. La CNIL pourrait jouer son rôle en étant moins asphyxiante despotique pour les services de police, qui ont actuellement l'impression de faire l'objet d'une présomption de culpabilité permanente.
S'agissant de la déradicalisation, je pense que tout ce qui contribue à une approche globale doit être encouragé. Cela étant, ce n'est pas aux policiers de s'assurer de la déradicalisation des individus : non seulement nous n'avons pas les compétences requises mais, en plus, nous avons beaucoup d'autres choses à faire. Nous avons affaire à des individus dont les motivations sont extrêmement variables et multiformes : certains sont des déséquilibrés mentaux, d'autres sont désespérés, d'autres sont victimes d'emprise mentale. Je pense que les policiers qui sont autour de cette table et ceux qu'ils représentent n'ont pas la prétention de savoir déradicaliser un individu.