Vous avez distingué les religieux fanatisés d'autres détenus susceptibles d'entrer dans un processus de radicalisation. Je me demande si nous ne nous focalisons pas trop sur le caractère musulman du phénomène : et si l'imam autoproclamé n'était rien de plus que le caïd qui se fait respecter comme le capo mafioso sicilien ? Il s'agit d'une organisation calquée sur la mafia : tournons-nous vers une analyse laïque du rapport de force et de terreur en détention, cela nous épargnera d'inutiles réflexions sur la radicalisation. D'ailleurs, le ministre de l'intérieur a déclaré qu'il était difficile de distinguer ceux qui vont devenir terroristes des criminels de droit commun.
Au moment de l'examen de la demande de libération conditionnelle, le juge d'application des peines (JAP) vous entend-il vraiment ? Lui transmettez-vous des informations sur la possibilité de voir l'individu commettre un acte terroriste ou intégrer une bande susceptible de perpétrer de telles actions ?