Dans nos établissements, le caïdat n'est pas impossible, mais les religieux sont en général très calmes, jouissent d'une reconnaissance auprès des détenus et ne posent aucun problème au personnel. Ce ne sont en général pas eux qui font directement pression sur les autres détenus. Des points communs peuvent exister, mais on ne peut pas assimiler totalement l'imam autoproclamé au parrain incarcéré.
Nous nous battons depuis longtemps contre tous les phénomènes de délinquance à l'intérieur des prisons. Des réunions de prévention de la délinquance sont organisées dans chaque département. Ainsi, dans les Hauts-de-Seine, grâce au fonds interministériel de prévention de la délinquance (FIPD) et avec l'Association française des victimes du terrorisme (AFVT), nous avons mis en place une formation du personnel dans ce domaine. Nous avons toutefois besoin de travailler avec les préfectures, car les préfets suivent de très près les actions de lutte contre la radicalisation.