S'agissant du renseignement pénitentiaire, nous nous trouvons dans l'empirisme le plus total, puisque la charge de travail qu'elle implique n'entre pas dans les organigrammes de référence des établissements, ces documents recensant l'ensemble des tâches effectuées dans les établissements et les traduisant en équivalent temps plein (ETP). Il y a lieu de reconnaître cette mission, afin de ne pas la reléguer au seul temps disponible.
Il n'existe pas de fichier du renseignement pénitentiaire, si bien que le transfèrement d'un individu d'un établissement vers un autre peut impliquer la perte de tous les renseignements collectés dans la prison d'origine. Nous demandons donc la création d'un logiciel de renseignement pénitentiaire sécurisé et destiné uniquement aux chefs d'établissement : un tel instrument permettrait de ne pas placer dans le même lieu des individus appartenant au même groupe, de jouer sur la concurrence entre les réseaux, de conserver les données et d'améliorer les transmissions entre les services de sécurité.