Il s'agit de rétablir une demande de rapport, adoptée en première lecture par l'Assemblée nationale. La France possède le deuxième territoire maritime du monde, bien des ports en métropole et en outre-mer, de nombreux acteurs industriels et un savoir-faire technique unique. Pour autant, il n'existe pas en France de filière de déconstruction des navires en fin de vie : on se souvient des tribulations du porte-avions Clemenceau dont le démantèlement avait été sous-traité en Inde, ou du Cosette, coulé au large de la Martinique au mépris de l'environnement. La création d'une filière de déconstruction permettrait de répondre à des enjeux environnementaux, mais aussi de faire émerger une filière d'excellence, rassemblant le public et le privé et créatrice de nombreux emplois, qui compléterait la filière navale française. Les ressources issues du démantèlement des navires permettraient d'approvisionner de nombreuses autres filières économiques et industrielles dans une logique d'économie circulaire, axe stratégique de développement prôné par le chef de l'État.