Intervention de Meyer Habib

Réunion du 9 février 2015 à 14h30
Commission d'enquête sur la surveillance des filières et des individus djihadistes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMeyer Habib :

J'aimerais revenir sur les téléphones portables. Le chiffre de 27 524 saisies que vous avez évoqué laisse supposer qu'il existe 50 000 à 80 000 téléphones dans les établissements. Est-il vrai que les portables peuvent être obtenus moyennant finance en prison ? Cette question est extrêmement préoccupante. Nous voyons bien le danger qu'il y a à ce qu'un détenu puisse communiquer 24 heures sur 24 avec l'extérieur. Cela appelle des solutions, même s'il est toujours facile de dire « il faut », « il n'y a qu'à ». S'il paraît impossible de contrôler les puces, tant elles sont petites, ne pourrait-on pas envisager de scanner les cellules pour détecter les portables ? Cependant, il peut y avoir un intérêt à laisser les détenus utiliser leurs portables. Est-il possible de les mettre sur écoute ?

Ensuite, faut-il regrouper les détenus radicalisés ou au contraire les séparer ? N'y a-t-il pas de risques d'émulation et de surenchère sachant que ces personnes n'ont souvent pas peur de la mort ?

Il me paraît important de déployer en prison des imams républicains. Mohammed Merah, les frères Kouachi, Amedy Coulibaly, Mehdi Nemmouche, sont entrés délinquants en prison et en sont sortis djihadistes. C'est une inquiétude majeure.

Dernière question : y a-t-il des « taupes » infiltrées dans les prisons ?

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