Le bureau du renseignement pénitentiaire est un service jeune. La frilosité que vous soulignez, monsieur Fenech, a pu exister dans les commencements, au début des années 2000, du fait d'effectifs restreints et d'une méconnaissance de la part des services de renseignement intérieur et de nos autres partenaires. Aujourd'hui, les rapports sont en train de s'inverser.
En 2012, nous avons signé un protocole avec la DCRI devenue DGSI. Nous nous apprêtons à signer un protocole analogue avec l'UCLAT. Un directeur des services pénitentiaires est aujourd'hui mis à disposition de cette unité à temps complet, ce qui favorise les échanges. Notre exigence vis-à-vis des services partenaires est de ne pas être considérés uniquement comme une source. Des échanges d'informations s'effectuent désormais. Nous avons créé, il y a trois ans, des équipes mixtes mêlant fonctionnaires du renseignement pénitentiaire et fonctionnaires des services extérieurs de renseignement, qui se rendent dans les établissements pour travailler sur certains cas et rencontrer des détenus.
Ce changement de dimension s'accompagnera, grâce au plan d'action, d'un doublement de nos effectifs. Cela nous impose une obligation de professionnalisation.