Je vous félicite et vous remercie chaleureusement pour votre implication remarquable dans ce combat que vous menez.
Dans chaque département, les préfets ont été mandatés par le ministre de l'intérieur pour détecter les familles fragiles et les enfants qui risquent de basculer. Mais ils manquent, pour assurer la prise en charge de ces enfants, de psychologues et de pédopsychiatres, et il est urgent que le Gouvernement entende leurs demandes.
Je rejoins Georges Fenech lorsqu'il indique que, au-delà de la dérive sectaire, l'enrôlement dans le djihadisme peut relever d'un choix politique, pour partie imputable à notre politique étrangère vis-à-vis de la Syrie. Je ne saurais que trop vous recommander à cet égard la lecture de l'excellent ouvrage de Georges Malbrunot et Christian Chesnot, Les Chemins de Damas, le dossier noir de la relation franco-syrienne, qui dénonce les erreurs de l'Occident et notamment de la France dans le dossier syrien. À l'inverse des Américains, qui hiérarchisent les dangers, nous avons, hélas, tendance à mettre sur le même plan et à amalgamer l'État islamique, al-Nosra, les terroristes de Syrie et Bachar el-Assad.