Je voudrais rendre ici hommage à tous ceux qui travaillent dans les prisons ainsi qu'à la direction de la prison de Vezin, à Rennes.
Pour ce qui me concerne, la clef de la réussite, c'est la sincérité et l'intégrité. Face aux détenus, je procède en deux temps. Il s'agit d'abord de gagner leur confiance, de répondre à leurs attentes. Les repas qui ont lieu à l'occasion des fêtes religieuses sont une bonne occasion d'entrer en contact avec eux, pour leur expliquer ma démarche, strictement religieuse, qui consiste à les écouter et à leur apporter apaisement et réconfort.
Une fois la confiance gagnée, le plus dur est fait. On peut ensuite aborder les questions ayant trait à la vie quotidienne, puis à la théologie, en les invitant à réfléchir. Grâce à l'aide de l'administration pénitentiaire, je suis toujours parvenu, jusqu'à présent, à faire passer aux jeunes un message d'apaisement. Si je ne possède pas la formule magique de la déradicalisation, une des solutions consiste à enseigner la véritable religion et à en rappeler les finalités qui sont la paix et l'amour. Je me réfère à la première épître de Jean où il est dit que celui qui n'aime pas son frère, qu'il voit, est incapable d'aimer son dieu, qu'il ne voit pas.
Le 28/09/2015 à 13:48, laïc a dit :
" Je me réfère à la première épître de Jean où il est dit que celui qui n'aime pas son frère, qu'il voit, est incapable d'aimer son dieu, qu'il ne voit pas."
C'est tout le problème de l'islam : est-il normal que l'on doive citer un apôtre chrétien comme introduction à un islam modéré ? La voie de l'intégration finale de l'islam modéré et accepté des non-musulmans n'est-il pas le passage à une christianisation de l'islam ? L'islam a-t-il les ressources en lui-même pour se présenter comme un islam modéré compatible avec les valeurs de la République ? Cette citation de St Jean et non pas d'un théologien renommé de l'islam ne semble pas aller dans un sens positif à cette dernière question.
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