Lorsqu'un Atelier des Chefs est ouvert, le délai pour qu'il devienne rentable s'élève à un an. Le chiffre d'affaires réalisé lors des dix premiers mois de cette année se monte à 8 millions d'euros. Les salaires représentent un coût de 3 millions, les charges sociales, 1,3 million, et les impôts, 244 000 euros. À la fin du mois d'octobre, la société perdait 700 000 euros, alors qu'elle avait déjà acquitté plus de 1,5 million d'euros de prélèvements obligatoires. Bien que chaque Atelier soit rentable, cette situation fait peser un risque sur l'entreprise, qui lui coupe l'accès aux circuits de financement. Non innovante, elle ne peut, de surcroît, bénéficier du crédit d'impôt recherche.
Mon implantation au Royaume-Uni m'a permis de constater que le prélèvement global, à la fin du mois d'octobre et donc avant le paiement de l'impôt sur les sociétés, atteignait 3,5 % du chiffre d'affaires au Royaume-Uni alors qu'il dépassait les 19 % en France. Pour une entreprise qui n'est pas ultra-bénéficiaire et ne verse pas de dividendes, un tel taux représente une menace : en l'occurrence, il ne s'agit même pas d'être compétitif par rapport aux Allemands ou aux Chinois, il s'agit simplement de survivre !