Monsieur le député, en toute humilité et sans esprit polémique, nous pensons que la classification des établissements est une nécessité absolue et que mélanger les différents profils de personnes détenues, quels qu'ils soient, est une grave erreur.
Reste à définir le profil des islamistes radicaux qui seront incarcérés dans les quartiers spécifiques annoncés. Est-ce que ce seront les prévenus qui reviennent de Syrie ? Est-ce que ce seront les détenus qui appellent au djihad et font régner la terreur dans les maisons centrales, qui imposent leur joug aux plus faibles ? Ceux-là sont les imams officieux auxquels nous faisions précédemment référence, qui interdisent aux autres détenus de rencontrer l'aumônier officiel. C'est une très bonne idée de recruter des aumôniers supplémentaires mais encore faut-il qu'ils puissent intervenir. À Clairvaux, l'aumônier ne met plus les pieds à la prison depuis des mois parce qu'il a peur. Que fait-on ? Sans être habités par une idéologie particulière sur des questions aussi sensibles, nous pensons que la classification des établissements doit devenir un sujet.