Monsieur le député, je voudrais revenir sur le rôle primordial du surveillant qui vit au quotidien avec les détenus et peut les suivre sur la durée, contrairement aux enseignants ou aux autres intervenants. C'est le surveillant qui peut déceler des signes de radicalisation ou de peur, un changement d'attitude, de tenue vestimentaire, etc. C'est vraiment son rôle et non pas celui des autres intervenants. D'ailleurs, nos directions sont bloquées quand nous ne faisons pas remonter les informations, comme ce fut le cas, il y a quelques années, lorsque nous avons boycotté le cahier électronique de liaison lors d'un conflit : pendant un mois, rien n'a été diffusé à l'échelon supérieur. L'information, la vraie, émane des surveillants.
Je voulais aussi insister sur la nécessité de créer des établissements spécifiques pour éviter qu'un seul individu ne contamine une cellule de quatre ou cinq personnes.