Ce que vous venez de dire est très important. Ma question précédente visait à souligner que la radicalisation est l'affaire de tout un service. Si personne n'a remarqué qu'un détenu s'est radicalisé, il ne faut pas désigner les surveillants comme seuls responsables. Au Danemark, tous les acteurs travaillent ensemble sur ce phénomène – la police, les travailleurs sociaux, tout le corps social – ce qui donne une dimension vraiment forte aux expérimentations. Dans les établissements pénitentiaires, tout le personnel doit se sentir concerné. Certes, le surveillant joue un rôle éminent sous réserve qu'il soit bien formé, qu'il ne soit pas débordé, mais aussi qu'il puisse consacrer suffisamment de temps à la concertation avec ses collègues et les autres partenaires. À partir de là, un bon travail d'observation et de renseignement est possible.