S'agissant de la relation avec les intervenants extérieurs, je voudrais apporter un témoignage. Je suis en poste à la maison d'arrêt de Villepinte, où Amedy Coulibaly, l'un des auteurs des récents attentats, a passé près de quatre ans. D'autres détenus incarcérés dans le cadre de l'enquête sur ces mêmes faits sont également passés par Villepinte. Nous sommes donc au coeur du problème.
Les surveillants ont repéré qu'alors que l'imam se préparait à conduire la prière, une double prière s'est mise en place. L'imam, comme nous, a fait remonter toutes ces informations. Il a dû être protégé, car il craint pour sa vie : s'opposer à la double prière peut être dangereux. Je souligne que les détenus inscrits au culte musulman – et donc présents lors de ces prières, et exposés à ces éventuels discours – sont très nombreux.
Il faut donc, en effet, favoriser l'entente entre tous les services. Ce n'est pas le cas aujourd'hui.