S'agissant des intervenants extérieurs, le ministère de la justice a notamment choisi l'Association française des victimes du terrorisme (AfVT). Ces actions n'ont pas commencé, en tout cas à Fresnes. Nous attendons donc de connaître comment seront pris en considération ceux que l'administration pénitentiaire appelle pudiquement les PRI.
En matière de renseignement, tous les acteurs doivent jouer le jeu, et en particulier la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Or, très récemment, un conseiller pénitentiaire d'insertion et de probation (CPIP) a signalé le changement d'attitude d'une personne suivie : la barbe qui pousse, des propos religieux qui reviennent dans les discussions… Or le commandant de la DGSI a convoqué cette personne, placée sous main de justice, et lui a demandé de s'expliquer sur ce signalement, en indiquant par qui il avait été fait. Nous avons saisi le ministère pour qu'une enquête soit diligentée. Comment les personnels peuvent-ils travailler l'esprit tranquille dans de telles conditions ? Aujourd'hui, cet agent a peur, puisqu'une personne placée sous main de justice qui a été signalée l'a identifié ! Le ministère doit donc déjà régler ces problèmes dans la gestion du renseignement.