Il y a déjà à Château-Chinon, Lyon, Lille, Bordeaux, des instituts d'État qui dispensent un enseignement sur la France contemporaine, avec des éléments de droit. De notre côté, nous souhaitions – et M.Cazeneuve était tout à fait d'accord – un double enseignement : religieux, dispensé par exemple dans les mosquées ; et laïque, de langue française. L'imam ne pourrait officier qu'à condition d'avoir reçu cette double formation, sanctionnée par un diplôme reconnu par l'université. Car exercer en France, cela suppose de connaître la loi française.
Il faut surtout éviter les salafistes, que nous appelons, nous, les imams autoproclamés. Il vous suffirait de mettre une gandoura et de dire « Allahou Akbar » pour avoir autour de vous dix personnes vous demandant d'être leur imam ! Il convient de proscrire ces abus. L'islam est exposé à de réels dangers.