Depuis cinq ou six ans, les gouvernements successifs ont employé les grands moyens pour restructurer et renforcer les services de renseignement, mais ils n'ont pas pris toute la mesure des dangers potentiels de la situation dans les établissements pénitentiaires. Bien que des gardiens de prison nous aient alertés à ce sujet il y a quelques années déjà, je n'ai pas le sentiment que la prise de conscience de la Chancellerie ait été très rapide. D'autre part, le Code frontières Schengen fait que le PNR n'aura d'efficacité que s'il est européen. Enfin, considérez-vous, monsieur le ministre, que les frères Kouachi et Amedy Coulibaly constituaient un réseau dormant, resté ignoré des services de renseignement alors même que la nécessité d'interceptions de sécurité les concernant était apparue à un moment ?