Votre détermination, comme celle du Président de la République et du Premier ministre, est perceptible, monsieur le ministre, et j'associe mes compliments à ceux qui vous ont été adressés. Dans cette guerre, il n'y a ni droite ni gauche : nous devrons la gagner ensemble. Mais considérant que 23 000 tweets ont été libellés « Je suis Kouachi » ou « Je suis Coulibaly », je demeure pessimiste. Logiquement, il aurait fallu procéder à 23 000 gardes à vue. C'est impossible, et cette situation est terrifiante. Que faire ?
Pour commencer, le maillage de Paris par les caméras de surveillance doit être total. J'étais par hasard sur les lieux de l'attentat contre Charlie Hebdo quand il s'est produit, j'ai vu le policier être assassiné de sang-froid et j'ai constaté que les assassins ont failli se perdre dans la nature faute de caméras en nombre suffisant. Un très long temps s'est écoulé entre le moment où l'inconcevable a eu lieu et celui où les criminels ont été neutralisés ; en Israël où, hélas, des actes terroristes sont souvent commis, leurs auteurs sont tués dans les heures qui suivent.
D'autre part, ne pas équiper les forces de police d'armes longues, c'est les envoyer au casse-pipe.
Et puis, le terrorisme ne prospère pas sans appuis. Des pays l'abritent, le financent et l'encouragent. Ces pays, nous les connaissons et, hélas, nous les avons fréquentés, toutes sensibilités politiques confondues, et nous continuons de le faire. Nous devons être impitoyables avec tous les États, quels qu'ils soient, qui protègent le terrorisme. Je m'épouvante en particulier d'avoir entendu le Premier ministre évoquer ce matin le rétablissement des relations avec l'Iran, État terroriste qui, dans les années 1990, a commis des attentats qui ont coûté la vie à plus de cent juifs.
Ma dernière suggestion, plus délicate, m'a été soufflée par des musulmans : ne pourrait-on imaginer que les auteurs d'attentats, une fois morts, soient d'office incinérés ? (Vives protestations)