Monsieur le professeur, je vous remercie pour votre éclairage qui permet de dépassionner un sujet aussi important. Certaines voix s'élèvent pour affirmer que le poids de l'islam ne cesse de croître dans les opinions, quand d'autres estiment que cette religion perd de l'influence dans le monde. Qu'en est-il réellement ? La radicalité n'est-elle pas la conséquence de la baisse du pouvoir de l'islam à l'échelle de la planète ?
La notion d'islam de France vous paraît-elle pertinente ? Quels sont les freins, les risques et les obstacles placés sur le chemin de sa constitution ?
M. Pierre Conesa a proposé dans un rapport que l'on cesse d'utiliser les termes d'« islamisme » et de « terrorisme islamique » pour leur préférer celui de « salafisme djihadiste » plus précis et moins stigmatisant pour l'ensemble des musulmans ; nous pouvons relayer cette suggestion, mais celle relative à la revendication pour la France – où l'islam représente la deuxième religion – d'un siège à l'organisation de la conférence islamique (OCI) peut susciter une controverse plus aiguë : quel est votre avis sur la question ?