…cette oeuvre pacifique, historique et de progrès voulue par les pères fondateurs de la grande aventure européenne, fondée sur le lien entre les peuples de ces deux grandes nations qui se sont tant déchirées au cours des siècles.
C’est pour tout cela que la suppression annoncée des sections bilangues suscite beaucoup d’inquiétudes et beaucoup d’émotion.
Elle suscite beaucoup d’inquiétudes parmi les élus dans notre assemblée, en particulier au sein du groupe d’amitié France-Allemagne, mais aussi parmi les professeurs des collèges et des lycées, comme parmi les parents d’élèves.
Elle suscite beaucoup d’incompréhension parmi nos amis allemands, en particulier parmi nos collègues du Bundestag, tous groupes confondus. Le président du Bundestag, Norbert Lammert, a d’ailleurs écrit à notre président, Claude Bartolone, pour rappeler la priorité mise sur l’apprentissage privilégié de la langue du partenaire dans la déclaration commune adoptée par les députés de l’Assemblée nationale et du Bundestag, réunis à Berlin, le 22 janvier 2013 – il y a à peine deux ans –, à l’occasion du cinquantième anniversaire de la signature du traité de l’Élysée.