Rappelons-nous, à l’instar de Jean de La Fontaine, né à Château-Thierry, que la diversité doit être notre culture, madame la ministre.
Aujourd’hui, l’allemand est la troisième langue vivante enseignée en France et le français constitue quant à lui la deuxième langue vivante parlée en Allemagne. C’est un fait que nous ne pouvons obérer mais, au contraire, sur lequel nous devons miser.
En juin 2012, les résultats d’une enquête de la Commission européenne sur les compétences langagières acquises dans les deux langues étrangères au terme du premier cycle de la scolarité dans le secondaire situent les prestations des élèves français dans le bas du tableau.
Face à ce constat peu reluisant, le Gouvernement a réagi de manière extrêmement positive en faisant adopter la loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la République du 8 juillet 2013.
Ce texte ambitieux a introduit un enseignement obligatoire de langue vivante étrangère dès le cours préparatoire. Il s’agit donc aujourd’hui de préserver et d’amplifier une telle ambition.
En décembre 2014, l’Inspection générale de l’éducation nationale et l’Inspection générale de l’administration de l’éducation nationale et de la recherche ont rendu un rapport sur les classes bilangues et les sections européennes ou de langues orientales en collège, les SELO.
En premier lieu, le rapport relève que les sections bilangues, qui offrent l’apprentissage de deux langues vivantes étrangères dès la classe de sixième, se sont développées, touchant 5,4 % des élèves de sixième en 2004 et 15,9 % en 2013.
Il estime par ailleurs que « les classes bilangues préservent une forme de diversité dans l’enseignement des langues et une forme de mixité sociale dans les établissements les moins favorisés ».
Les deux organismes, qui dépendent du ministère de l’éducation nationale, proposent, dans le prolongement de la situation actuelle, la mise en place d’une carte académique optimisée pour les sections bilangues et les SELO – je ne reviens pas sur les autres propositions, qui ont déjà été rappelées. Toujours est-il que le rapport conjoint de l’Inspection générale de l’éducation nationale et de l’Inspection générale de l’administration, de l’éducation nationale et de la recherche ne remet pas en cause l’existence des classes bilangues, bien au contraire.