Monsieur le président, mesdames, messieurs les députés, je tiens d’abord à remercier M. Accoyer d’avoir pris l’initiative de cette discussion. Cela va me permettre de répéter publiquement ce que j’ai déjà eu l’occasion de dire à certains d’entre vous, lorsque je les ai reçus au ministère. Il faut croire que mes propos n’ont pas été assez clairs. Je me réjouis en tout cas de pouvoir m’exprimer à nouveau devant vous tous.
Dans la discussion qui a commencé à s’engager, j’ai noté que certaines inexactitudes avaient été corrigées, ce dont je me réjouis. Je remercie M. Krabal, en particulier, d’avoir précisé la différence entre les classes bilingues et les classes bilangues. Les confusions sont fréquentes sur ce sujet, et il était important de rappeler que les classes bilangues se distinguent, par exemple, des écoles bilingues. Il existe aujourd’hui des maternelles bilingues, qui ne seront absolument pas touchées par la réforme, au contraire. Nous voulons en effet développer les maternelles allemand-français, qui permettent aux enfants de baigner complètement dans les deux langues dans toutes les matières.
Si M. Krabal a dissipé cette confusion, vous en avez entretenu une autre, monsieur Rochebloine, qu’il me revient de corriger. Vous avez indiqué que la proportion d’élèves apprenant l’allemand au collège était passée de 5,5 % en 2004 à 16 % en 2015. Vos chiffres ne sont pas exacts : ce pourcentage est en réalité passé de 14,2 % en 2004 à 14,7 % en 2014.